Diffusion le 17 mars 2006, dans le journal de 13h de Tf1, d'un court reportage avec les témoignages
de Chantal et Thierry,
et une présentation d'Isabelle.
L'Association donne enfin un sens au bref passage sur terre de Valentin : aider d'autres couples en détresse morale. Le premier merci de parents, soulagés de ne plus se sentir seuls à vivre çà, fut notre première victoire. Pour moi, le but humain et relationnel est le plus important, car il manque terriblement pour arriver à mieux vivre au quotidien tout ceci. Le deuil périnatal de Valentin, mes 12 fausses couches, les grossesses de mes autres enfants difficiles à vivre psychologiquement, mes enfants « porteur sain » comme mon mari, mon diplôme universitaire « d'accompagnement des personnes atteintes de maladie génétique et de leur famille » me donne toujours l'envie d'aider les autres et me permet de les comprendre et les écouter. Enfin, nos victoires restent un réel message d'espoir pour tous.
Notre vie si tranquille et parfaite, a basculé
un 24 avril 1992, à la naissance de Valentine, notre 3ème enfant.
Nous avons appris ce qu'était une trisomie partielle, une
translocation équilibrée, et compris la souffrance de ne plus être une
famille « comme les autres ».
Nous nous sommes très vite rendus compte que le corps
médical n'a pas toujours les réponses et que les proches ne trouvent pas
facilement les mots justes. Heureusement, les échanges avec d'autres familles
comme nous, réconfortent et aident tellement à ne plus se sentir seul avec
ses angoisses et ses doutes. Notre plus beau message d'espoir, c'est notre petite fille
Clémence qui va bientôt avoir 1 ans.
Je suis porteur d'une translocation réciproque
entre les chromosomes 3 et 4...
Tous ces termes étaient inconnus pour moi jusqu'à
leurs découvertes, lors de la perte de mon fils Valentin. Son retard de croissance
a amené à faire un caryotype, qui était
déséquilibré. La recherche parentale montra que j'étais
porteur, ainsi que ma mère. Que dire quand on vous annonce çà ? J'ai
30 ans, je suis semblable à beaucoup d'autres hommes, pourtant
mes chromosomes sont modifiés. Suis-je normal ? Assurément oui, mais pour
avoir des enfants, il nous faudra un suivi médical et un soutien plus poussé.
Suis-je différent ?
Certainement pas parce que je suis « transloqué »,
mais parce que j'ai appris le prix d'une grossesse et la chance d'avoir un
enfant.